Tournée diplomatique de Sam Altman, le père de ChatGPT, à Paris et en Europe
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Sam Altman, le fondateur de ChatGPT et PDG d’OpenAI, est en voyage diplomatique pour discuter des enjeux de régulation de l’intelligence artificielle (IA) avec des responsables politiques. La France fait partie de sa « tournée mondiale » qui comprend Toronto, Washington, Rio, Lagos, Lisbonne, Madrid, Varsovie, Paris, Londres et Munich. Les entretiens avec Emmanuel Macron, Bruno Le Maire et Jean-Noël Barrot sont l’occasion pour les dirigeants français de discuter de l’encadrement de l’IA générative, qui peut créer des textes ou des images. Bruno Le Maire évoquera deux pistes d’encadrement : la rémunération des sources utilisées pour entraîner les modèles d’IA générative et l’indication de l’utilisation d’une IA pour produire des textes et des images.
Des échanges nécessaires pour encadrer l’IA générative
Le voyage de Sam Altman intervient alors que de nombreux appels sont lancés à travers le monde pour encadrer l’IA et, en particulier, l’IA générative. Cette technologie, dont OpenAI est un des champions, pose des enjeux de régulation pour protéger les sources qui alimentent les modèles. Cette inquiétude concerne les organes de presse, les photographes, les illustrateurs et les codeurs informatiques, qui peuvent se voir remplacés gratuitement par des logiciels qui récupèrent leurs contenus sous le droit d’auteur pour produire des textes et des images.
Des pistes d’encadrement pour protéger les sources et distinguer les contenus
Pour encadrer cette pratique, Bruno Le Maire doit évoquer deux pistes d’encadrement avec Sam Altman. Tout d’abord, la nécessité de rémunérer les sources qui alimentent les modèles. Il est en effet primordial de protéger les auteurs des contenus sous droits d’auteur et de leur permettre d’être rémunérés pour l’utilisation de ces sources. Ensuite, le ministre de l’économie souhaite distinguer les textes et les images générées par une IA de ceux qui sont produits par des humains. Cette distinction permettra une meilleure transparence pour les consommateurs car ils sauront si le contenu généré par l’IA a été produit par de vraies personnes ou par une machine.
Des échanges internationaux pour réglementer l’IA
Le voyage de Sam Altman est l’occasion pour les dirigeants français de discuter de la régulation de l’IA avec l’un des acteurs importants de cette technologie. Ces échanges sont également nécessaires pour coordonner les réglementations internationales de l’IA. En effet, la régulation de l’IA doit être une préoccupation globale pour éviter des situations de concurrence déloyale entre les pays.
Des débuts d’audition parlementaire moins hostiles que pour les dirigeants de Facebook, Google ou Amazon
Le voyage de Sam Altman intervient également après sa première audition parlementaire à Washington devant des sénateurs. Le ton de l’audition était moins hostile que pour les dirigeants de Facebook, Google et Amazon, ce qui montre l’évolution de la perception de l’IA par les responsables politiques. Cependant, la commission des affaires juridiques a préconisé une réglementation de l’IA dès ses débuts pour éviter les risques de biais et de discrimination algorithmique, la désinformation, le manque de transparence et les pertes d’emplois.
Un voyage diplomatique pour encadrer l’IA générative
En conclusion, le voyage de Sam Altman en France est l’occasion pour les dirigeants politiques français de discuter de l’encadrement de l’IA générative avec l’un des acteurs importants de cette technologie. Les entretiens avec Emmanuel Macron, Bruno Le Maire et Jean-Noël Barrot permettent de discuter de la rémunération des sources utilisées pour les modèles d’IA générative et de l’indication de l’utilisation de l’IA pour produire des textes et des images. Ces échanges sont nécessaires pour coordonner les réglementations internationales de l’IA et éviter une concurrence déloyale entre les pays. Le ton de l’audition parlementaire à Washington était moins hostile que pour les dirigeants de Facebook, Google et Amazon, mais cela ne doit pas empêcher la réglementation de l’IA dès ses débuts pour éviter les risques de biais, de discrimination algorithmique, de désinformation, de manque de transparence et de pertes d’emplois.
Source : www.lemonde.fr