Quand l’intelligence artificielle redéfinit le cinéma : L’exploit de PJ Ace

En quelques jours, OpenAI a bouleversé le monde numérique avec son nouveau générateur d’images. Cette fonctionnalité, qui fait partie de Sora et de ChatGPT, a été largement testée par de nombreux utilisateurs. Ces derniers ont utilisé cet outil pour transformer des images en œuvres d’art imitant le style des célèbres productions du Studio Ghibli. Ce qui a particulièrement retenu l’attention est l’œuvre de PJ Ace, un créateur de contenus vidéo par IA, qui a recréé une bande-annonce emblématique du Seigneur des Anneaux.

De la création d’images à l’animation de vidéos

PJ Ace a pris comme base les 102 plans de la bande-annonce du premier film de la saga, Le Seigneur des Anneaux : la Communauté de l’anneau. Avec l’aide de Sora, il a décidé de modifier chaque scène pour qu’elle soit à la fois dans le style du Studio Ghibli et fidèle à l’original. Sur les réseaux sociaux, il a détaillé son processus en expliquant comment l’outil d’OpenAI, qui incorpore également le générateur d’images de GPT-4o, fonctionne.

Pour chaque plan, il a soigneusement décrit les scènes demandées à l’IA, garantissant que la composition et les détails soient conformes. Par exemple, il a demandé : « Recrée cette scène dans le style du Studio Ghibli, avec une grande finesse de détails… ». Chaque courte description était essentielle pour guider la régénération visuelle par l’IA.

Une fois les images modifiées, chaque séquence a fait l’objet d’une animation grâce à des logiciels tels que Kling et Luma. Bien que la synchronisation labiale ait été un défi, PJ Ace a su surmonter ce détail en apportant des instructions simples pour chaque scène : par exemple, en indiquant un personnage qui crie ou inquiète. Ses efforts ont eu pour résultat une œuvre fascinante, mais il admet qu’il y a eu quelques défauts dans l’animation et la représentation des personnages, principalement en raison de son manque d’expérience en animation.

Le coût et les défis de la création

En tout, la réalisation de cette vidéo a pris environ neuf heures de travail et a coûté environ 250 dollars pour l’utilisation de Kling. Actuellement, l’accès à cette nouvelle technologie est restreint, ce qui signifie que le grand public ne peut pas encore l’utiliser librement. De plus, face à la demande croissante pour ces outils, OpenAI a décidé de limiter la quantité de génération d’images.

Les préoccupations éthiques autour de la création

Ce projet soulève également des questions éthiques importantes. La façon dont OpenAI a pu entraîner son IA est critiquée, car il se pourrait qu’elles aient utilisé des images protégées sans autorisation, y compris des scènes du Studio Ghibli. Les implications de ces actions ne sont pas encore résolues, et des discussions se poursuivent quand à la légitimité de telles pratiques.

Un héritage d’hésitation face à l’IA

Hayao Miyazaki, cofondateur du Studio Ghibli, avait précédemment exprimé son désaccord avec l’utilisation de l’IA en animation lors d’un documentaire en 2016. Il a déclaré qu’il considérait cette technologie comme une « insulte à la vie elle-même ». Bien que l’IA ait évolué profondément depuis, Miyazaki n’a toujours pas intégré cette technologie dans son travail.

À mesure que l’intelligence artificielle continue d’évoluer et de redéfinir les frontières de la créativité, il devient essentiel de discuter de l’éthique et des droits d’auteur dans cette nouvelle ère numérique.