Jeu de pouvoir : les politiques et l’intelligence artificielle dans une partie de ChatGPT et de souris
Robotspierre : quand l’intelligence artificielle s’invite à l’Assemblée
Ils l’ont appelé « Robotspierre ». Le député LFI Antoine Léaument et ses équipes s’astreignent à un usage si régulier de GPT-4 (version plus performante que ChatGPT) qu’ils le considèrent (presque) comme un collaborateur parlementaire à part entière. Et ont donc décidé de le baptiser en référence à la figure controversée de la Révolution française, chérie par les Insoumis.
L’intelligence artificielle (IA) continue à se développer et à s’intégrer dans de nombreux domaines, y compris la politique. La dernière utilisation remarquable en date est celle du député Antoine Léaument de La France Insoumise, qui a adopté un assistant virtuel nommé « Robotspierre » à l’Assemblée nationale.
GPT-4, une version plus avancée de ChatGPT, est l’outil principal utilisé par l’équipe parlementaire de Léaument. Cette technologie d’IA permet de générer du texte de manière autonome, en simulant une conversation humaine. Robotspierre est devenu si indispensable que le député le considère comme un membre à part entière de son équipe.
Le nom « Robotspierre » est une référence à Maximilien de Robespierre, figure emblématique de la Révolution française. Cette association souligne l’aspect révolutionnaire et parfois controversé de l’utilisation de l’IA en politique. Pour les partisans de La France Insoumise, Robotspierre incarne l’innovation et la modernité dans le cadre de l’activité parlementaire.
Cette utilisation de l’intelligence artificielle à l’Assemblée nationale soulève des questions éthiques et pratiques. Si l’IA peut améliorer l’efficacité et la productivité des équipes parlementaires, elle pose également des défis en termes de transparence et de prise de décision. Comment garantir que l’IA ne remplace pas le rôle des représentants élus ? Comment assurer que les décisions prises avec l’aide de Robotspierre restent alignées sur les valeurs et les intérêts des citoyens ? Ces questions seront au cœur des débats politiques à l’avenir.
En conclusion, l’adoption de Robotspierre par le député LFI Antoine Léaument met en lumière l’évolution rapide de l’intelligence artificielle et son impact sur la sphère politique. Si l’IA offre des opportunités de progrès, elle soulève également des enjeux majeurs en termes de gouvernance et de démocratie. L’histoire de Robotspierre à l’Assemblée nationale est un exemple concret des défis et des possibilités associés à l’intégration de l’IA dans nos institutions.
Source : www.leparisien.fr