Le ChatGPT : un allié pédagogique révolutionnaire ou une distraction en classe ?
ChatGPT : l’Intelligence Artificielle au service de l’éducation
D’ici 2030, les dépenses mondiales dans l’éducation et la formation atteindront 10 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale, selon les estimations du cabinet australien HolonIQ. OpenAI, l’éditeur de ChatGPT, a bien l’intention de tirer son épingle du jeu sur ce marché.
Brad Lightcap, directeur général d’OpenAI, a profité de son passage à la conférence INSEAD Americas qui s’est tenue début novembre à San Francisco pour annoncer la constitution d’une équipe spéciale au sein de l’entreprise pour étudier les applications pédagogiques de ChatGPT.
Cité par Reuters, le dirigeant explique : “À OpenAI, nous essayons de les aider à réfléchir au problème et, l’année prochaine, nous mettrons probablement sur pied une équipe dans le seul but de le faire.”
ChatGPT pourrit l’ambiance en classe
Concrètement, ChatGPT peut jouer le rôle de tuteur pour un élève et se placer à son niveau sans jamais le juger. C’est un atout non négligeable, car de nombreux étudiants ont peur de poser des questions en classe. Les professeurs peuvent quant à eux s’en servir comme d’un assistant pour rédiger un cours ou trouver de nouvelles idées pour leur enseignement.
Un porte-parole de la société a expliqué à l’agence de presse : “Nous considérons l’IA comme un outil efficace qui peut contribuer à l’apprentissage et à l’éducation, et nous sommes encouragés par la façon dont les éducateurs ont imaginé comment des outils comme ChatGPT peuvent être utiles. Nous nous engageons auprès des éducateurs à travers le pays pour les informer des capacités de ChatGPT et de notre travail continu pour l’améliorer.”
On peut comprendre l’optimisme de la société qui a tout à gagner en voyant son IA largement adopté dans les lieux d’enseignement. Pour autant, on sait que ChatGPT a suscité de vraies tensions dans les salles de classe.
En octobre dernier, nous mentionnions notamment cette étude du Center for Democracy and Technology, un groupe de réflexion, met en lumière ce phénomène aux États-Unis. Il en ressort que la moitié des professeurs de ce sondage connaissent au moins un élève de leur établissement qui a été sanctionné ou a subi des conséquences négatives après avoir utilisé (ou avoir été accusé de l’avoir fait) ChatGPT pour réaliser un travail en classe.
Un climat de suspicion s’installe dans certains établissements. En effet 90 % des enseignants se disent plus méfiants que par le passé à l’égard des enfants, et beaucoup les soupçonnent d’utiliser ces nouveaux modèles de langage pour tricher.
Cette recherche concluait que cela se produisait bien moins souvent que les adultes ne le pensaient. Au contraire, les adolescents semblent souvent recourir à ChatGPT pour remédier des problèmes d’anxiété et de santé mentale.
Source : presse-citron.net