« Le pari fou de créer un ChatGPT en français ou européen : entre utopie et défi technologique »

Quand il s’agit d’intelligence artificielle (IA) générative [capable de créer, à partir d’une simple instruction écrite, du texte, comme ChatGPT, ou des photos ultraréalistes, comme Midjourney], les réactions des pouvoirs publics français et européens font penser à l’une des plus célèbres fables de Jean de La Fontaine : La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf.

Lors des rencontres économiques d’Aix-en-Provence, le 8 juillet, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a estimé que l’Europe devra avoir son OpenAI « sous cinq ans ». Une sortie qui rappelle celle du chef de l’Etat lors de la dernière édition de VivaTech, le 14 juin. A cette occasion, Emmanuel Macron expliquait au micro de CNBC que le développement des grands modèles de langage (comme ChatGPT) était une des priorités de la France. Une ambition compréhensible eu égard à leur potentiel économique.

Selon le cabinet McKinsey, l’IA générative pourrait créer chaque année une richesse supplémentaire comprise entre 2 600 et 4 400 milliards de dollars (environ 2 350 à 3 990 milliards d’euros) à l’échelle de la planète. D’ailleurs, les investisseurs ne s’y trompent pas : durant les cinq premiers mois de 2023, 12 milliards de dollars ont été investis dans ces IA. Essentiellement aux Etats-Unis, là où se trouvent les principales entreprises à l’origine de leur développement.

Car les entreprises américaines dans ce secteur présentent deux atouts uniques : l’antériorité de la recherche et le volume des fonds disponibles. Prenons le cas de Google. En plus d’avoir développé Bard, l’entreprise de Mountain View a dépensé 300 millions de dollars pour acquérir Anthropic et plus de 1 milliard de dollars dans Runway AI. Le tout en un semestre. Soit l’équivalent de l’enveloppe du plan IA pour la France présenté en 2018 !

Trois groupes majeurs

Evidemment, les pouvoirs publics ont raison d’être ambitieux. En revanche, là où ils ont tort, c’est de vouloir rivaliser avec le « bœuf » américain dont nous n’avons ni la puissance, ni les moyens.

Comme l’a exposé le fonds d’investissement Andreessen Horowitz, un des plus influents de la Silicon Valley, dans son rapport « Who Owns the Generative AI Platform ? », la cartographie des acteurs de l’IA générative dessine trois groupes majeurs : les concepteurs des grands modèles de langage, les fournisseurs d’infrastructures, et enfin les entreprises qui développent des utilisations d’IA générative (« cas d’usage »).

Les premiers sont les vedettes de l’IA générative. Celles à qui l’on doit la révolution en cours grâce à leurs grands modèles de langage : OpenAI, Google…

Il vous reste 52.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

L’intelligence artificielle (IA) générative est un domaine fascinant qui est en train de révolutionner le paysage technologique mondial. Que ce soit dans la création de texte, des photos ultraréalistes ou d’autres applications, l’IA générative offre un potentiel économique immense. Cepend…

Source : www.lemonde.fr

➡️ Accéder à CHAT GPT en cliquant dessus




L’Obscure Histoire d’OpenAI & ChatGPT (Documentaire)



À la fin des années 2010, Elon Musk a exprimé ses préoccupations concernant la sécurité de l’intelligence artificielle (IA) à son ami Larry Page, le co-fondateur de Google. Musk a estimé que Page ne prenait pas au sérieux la sécurité de l’IA. Cette divergence de points de vue a suscité des inquiétudes chez Elon Musk quant à la direction que Google prenait dans le domaine de l’IA.

Selon Musk, Page avait exprimé publiquement l’objectif de Google de développer une intelligence artificielle générale (AGI), également appelée superintelligence artificielle (ASI). Musk reconnaît le potentiel de l’IA, tant pour le bien que pour le mal, et soutient qu’il est important de prendre des mesures pour maximiser son impact positif et minimiser les risques.

Musk a été particulièrement préoccupé par le fait que Google monopolisait une technologie potentiellement dangereuse, dirigée par une personne qui ne semblait pas accorder une grande valeur à l’humanité. À l’époque, Google possédait la majorité des talents en IA dans le monde, grâce à ses acquisitions de sociétés comme DeepMind.

Pour remédier à cette situation, Musk a réuni des experts du domaine de l’IA et des start-ups pour fonder OpenAI. L’objectif d’OpenAI était de créer une organisation à but non lucratif axée sur la recherche en IA et la sécurité. Des investisseurs célèbres ont soutenu financièrement OpenAI, malgré la nature non lucrative de l’organisation.

Cependant, la relation entre Elon Musk et OpenAI a finalement pris une tournure différente. OpenAI a changé de cap et est devenu une entreprise à but lucratif axée sur la propriété intellectuelle. Les dirigeants d’OpenAI estiment être les mieux placés pour déterminer l’avenir de l’IA et la marche à suivre pour l’humanité.

Elon Musk a pris ses distances avec OpenAI, aujourd’hui considéré comme un rival. Les préoccupations de Musk concernant les risques potentiels liés à une IA super-intelligente restent d’actualité. Il souligne notamment le risque de manipulation de l’opinion publique par le biais d’IA capable de produire des contenus persuasifs et influents.

Il est clair que Musk et OpenAI ont des visions divergentes quant à la manière de gérer l’émergence de l’IA et de protéger l’humanité. Cette divergence a conduit à une “guerre” entre Musk et OpenAI.

L’histoire d’OpenAI et de sa relation tendue avec Elon Musk soulève des questions importantes sur la sécurité et l’éthique de l’intelligence artificielle. Ces enjeux continuent de susciter des débats et des préoccupations quant à l’avenir de l’humanité face à l’essor de cette technologie puissante et potentiellement dangereuse.